48 heures pour se rafraichir
1 séjour en 4 actes
La route et les kilomètres derrière nous, nous découvrons notre appartement pour notre séjour en Normandie. La résidence bo cottage allie la modernité et le pur style bagnolais de la Belle Époque. Plus une seconde à perdre, nous enfilons nos maillots et nos peignoirs, direction l’espace aquatique quelques marches plus bas. Ce grand bain ouvert sur un parc arboré, nous plonge littéralement dans l’ambiance. Quelques longueurs à contre-courant, des lits immergés, une cascade, … nous profitons.
Revigorés par cet instant suspendu, nous décidons de descendre dans le centre-ville. Rien de plus simple et de plus rapide. Pas une voiture, pas une silhouette, pas un bruit. Hormis celui de la nature omniprésente. Le souffle du vent entre les feuilles, le bruissement des branches entre elles, le chant des oiseaux nous accompagnent le long du petit chemin forestier. Quelques mètres plus bas, le ruissellement de la Vée entre les cailloux nous guide vers une vue imprenable.
Ville d’eau Bagnoles de l’Orne laisse découvrir son lac en son cœur. Un petit tour dans ses jardins et la magie opère. Les rayons du soleil traversent les arbres et viennent danser avec les fleurs orchestrant un ballet qui se reflète dans les ondulations du plan d’eau. Les œuvres installées dans les jardins prolongent notre dépaysement.
Nous terminons notre petite balade citadine en nous laissant tenter par une activité peu sportive mais ô combien agréable : le vélo-rail.Partis en début de soirée, nous profitons de la fraicheur retrouvée de cette fin de journée pour embarquer sur cette ancienne voie ferrée. Les quelques kilomètres défilent tout autant que les arbres à nos côtés. Nous nous sentons comme projetés dans un tableau de David Hochney ou un film de Miyazaki.
Le retour à l’ancienne gare, notre point de départ et l’appétit se sentant grandir, nous ramène à la réalité. Nous choisissons de nous installer en terrasse au Bord du lac pour profiter des derniers rayons du soleil. Autour d’une petite planche dégustation, une grande découverte. Un élixir aussi étonnant que rafraichissant : le poiré. Comme l’aurait dit Philippe Delerm, un moment anodin mais un instant savoureux. Cette gorgée d’ « or mousseux, de fraîcheur amplifiée par l’écume » est un concentré de terroir. Ce champagne normand vient à point nommé. Célébrer la fin d’une première journée, mettre en bouche le début d’un bon diner. Une salade, un poke bowl, le vent qui nous caresse la joue et les sensations qui forment nos souvenirs.
Le premier acte de notre séjour se termine, nous rentrons à notre appartement et Morphée nous accueille.
Premier jour de la semaine où le réveil ne sonne pas. Détente absolue. Sacs à dos sur les épaules, gourde remplie et itinéraire chargé dans le téléphone. Nous nous élançons pour une randonnée. Malgré la matinée déjà bien entamée, la chaleur ne se fait pas sentir. Merci la forêt des Andaines ! Elle offre toutes sortes de paysages, de terrains et d’aventures. Aujourd’hui ce sera la découverte du Rocher Broutin. Une boucle de 10 km où nous découvrons en 1h30 le patrimoine Belle Époque, un chêne, le doyen de la forêt et tout un site légendaire autour d’un saint guérisseur …
De retour à Bagnoles de l’Orne, nous nous accordons un moment de relaxation en privatisant l’espace bien-être du spa du Roc au Chien. Musique, fragrance, … l’univers tropical nous transporte pour un instant d’évasion.
Passé cet agréable moment, nous poursuivons notre quête de fraîcheur en trouvant une terrasse ombragée. Nous sommes autant attirés par la végétation qui nous cache des rayons du soleil, que par les effluves qui s’échappent de la cuisine. Un tartare normand coupé au couteau, une douzaine d’huitres, le Ô Gayot nous gâte.
L’heure du retour a bientôt sonné. L’envie de prolonger notre séjour dans cette oasis de fraicheur est plus grande. Nous capturons l’instant avec un dernier tour du lac. En passant devant la Maison Casati pour nous y rendre, nous marquons la pause. Doux et sucrés, parfumés et rafraichissants, les sorbets et autres glaces nous font de l’œil … y céder ? Bien entendu, c’est le seul moyen de s’en délivrer disait Oscar Wilde. Nous écoutons les conseils de la vendeuse et nous laissons embarquer pour découvrir les saveurs glacées du kiwi et de la pêche de vigne. Nos papilles sont en émoi. Le plaisir est là.
Cette fois-ci le départ est lancé. Mais une ultime escale nous est nécessaire pour parfaire cette parenthèse hors de notre quotidien. Un passage par un exploitant qui met en valeur son terroir. Un producteur qui extrait le meilleur de ses fruits pour en réaliser un produit original. Celui-là même, qui avec son poiré, a permis, sans le vouloir, de célébrer notre première soirée bagnolaise : Bagnoles de Pom’. Cela ne s’invente pas. Nous entrons dans la charmante boutique. Les hautes températures n’ont pas leur place ici. La fraicheur de cette vieille bâtisse nous offre le temps de découvrir les autres produits cidricoles proposés.
La voiture chargée, il est l’heure de rentrer en ramenant des souvenirs, des idées pour une prochaine excursion et des élixirs normands pour prolonger l’instant à la maison.
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