Pour cette représentation, Sckaro a revisité un tableau de la Belle Époque, « Une Soirée Élégante » de Victor Gabriel Gilbert. Riche en mouvement et en émotion, ce tableau illustre la joie de vivre de l’époque. En réinterprétant cette scène, Sckaro rend hommage à l’art et à l’esprit festif de cette période tout en y intégrant son style unique.
Séduit par l’énergie et le dynamisme du tableau, Sckaro a été inspiré par les personnages dansant, les robes tourbillonnantes et l’ambiance festive. Ces éléments incarnent l’onirisme, la couleur et le volume, aspects centraux de son travail actuel.
La fresque a été réalisée sur un mur atypique à Bagnoles, présentant deux faces comme un pavé, un défi stimulant pour Sckaro. Il aime effacer les volumes et jouer avec la lumière pour intégrer les éléments architecturaux dans son œuvre.
Sckaro laisse souvent ses œuvres évoluer au fil du temps, restant ouvert aux influences extérieures. Par exemple, l’ajout de colonnes dans la fresque de Bagnoles n’était pas prévu initialement, mais a été intégré pour rendre hommage à l’architecture de la Belle Époque.
En réécrivant « Une Soirée Élégante », Sckaro a capturé l’essence du tableau de Gilbert tout en y insufflant son propre style. Les personnages en danse et les mouvements fluides des robes sont transposés dans un contexte mural contemporain, créant une scène dynamique et immersive pour les passants. L’onirisme, un élément clé de son univers, transporte les observateurs dans un monde de rêve et de couleur.
En redonnant vie à un mur abandonné, Sckaro revitalise l’espace urbain de Bagnoles. La fresque attire l’attention, invite à la contemplation et enrichit la beauté architecturale de la ville. Elle témoigne du pouvoir transformateur de l’art, fusionnant tradition et modernité tout en redonnant vie et couleur aux environnements urbains.
Pourquoi ″1er mai 1892″ ?
J’ai choisi ce titre pour mon œuvre car cette date symbolise la lutte et la reconnaissance des droits des travailleurs, marquée par la célébration internationale de la Fête du Travail. En juxtaposant cette date avec une scène du 19ème siècle, j’explore le contraste entre les loisirs de la bourgeoisie de l’époque et les réalités des luttes ouvrières. Cela crée une résonance entre le passé et le présent, soulignant que les questions de droits sociaux et économiques traversent le temps, restant pertinentes aujourd’hui.